Amis des Chemins de Ronde

Notre histoire

Genèse des Amis des Chemins de Ronde

Histoire des ACR
Histoire des ACR

Un maire visionnaire

Le 29 août 1965, Maître Pierre LANGLAIS, Avocat à la Cour d’Appel de RENNES et maire de La RICHARDAIS propose à son Conseil Municipal d’engager des recours en justice contre trois arrêtés du Préfet concédant le domaine public maritime à des propriétaires privés et deux arrêtés du maire de Pleurtuit autorisant des permis de construire sur une parcelle inconstructible en bordure de rivage afin de garantir l’accès à la mer sur la commune. Deux conseillers s’abstiennent trouvant « délicat d’attaquer les décisions d’une autorité supérieure et celles du Maire d’une commune voisine ». Le soutien des autres conseillers municipaux est total: « à aucun prix ne laissons toucher à la plage», «pas d’entrave »…

Aussitôt saisie, la justice donne entièrement raison à la petite commune de la RICHARDAIS :

« Stupeur d’un côté. Emerveillement de l’autre: comme un ouragan, les cinq jugements prononcés consacraient favorablement les cinq recours »

Un préfet comme principal opposant

Cependant, le Préfet d’Ille et Vilaine ne veut rien entendre et s’efforce d’imposer aux élus de la RICHARDAIS les concessions d’endigage du domaine public maritime dont ils ne veulent pas.

Les élus ripostent et «en juin 1967, Ministre, sénateur, conseillers généraux et tous les maires des deux rives de la Rance, réunis à la mairie de la RICHARDAIS, approuvaient à l’unanimité la fondation de l’association des Amis des chemins de ronde Les statuts de l’association sont publiés au Journal Officiel du 4 juillet.

Le préfet persiste

Dans les jours qui suivent, le Préfet prend un nouvel arrêté en faveur d’un propriétaire qui a créé une plage privée sur les bords de l’étang du Moulin neuf et placé un panneau d’interdiction à l’entrée de la « vieille chaussée» du moulin, barrant le sentier qui mène à Cancaval.

Immédiatement Maître LANGLAIS démissionne de ses fonctions de maire. Son successeur, en novembre, accepte de se désister des procédures engagées.

L’association des Amis des chemins de ronde met alors le préfet en demeure de dresser contravention de grande voirie pour les usurpations du Domaine public maritime commises au Moulin Neuf. Le Préfet refuse. L’ex-maire le poursuit.

Le préfet condamné

Le 30 juin 1976 un jugement du Tribunal Administratif de Rennes annule le refus du Préfet de dresser procès-verbal de grande voirie. Le 23 février 1979, le Conseil d’état confirme le jugement du Tribunal :

« Considérant que les autorités chargées de la police et de la conservation du domaine public maritime sont tenues, par application des principes régissant la domanialité publique, de veiller à l’utilisation normale des rivages de la mer et d’exercer, à cet effet, les pouvoirs qu’elles tiennent de la législation en vigueur, y compris celui de saisir le juge des contraventions de grande voirie, pour faire cesser les occupations sans titre et enlever les obstacles créés de manière illicite, qui s’opposent à l’exercice, par le public, de son droit à l’usage du domaine maritime; que, si l’obligation ainsi faite à ces autorités trouve sa limite dans les autres intérêts généraux dont elles ont la charge et, notamment, dans les autres nécessités de l’ordre public, elles ne sauraient, en revanche, s’y soustraire pour des raisons de simple convenance administrative. »

Quatorze ans de lutte ont conduit à cet arrêt du 23 février 1979, outil irremplaçable pour les défenseurs du littoral. Avec pareille jurisprudence, enseignée en Faculté, plus aucun préfet ne se risquera à refuser d’engager des poursuites contre une usurpation du rivage.
Dans les prétoires, le nom « Amis des chemins de ronde » suscite immanquablement un murmure flatteur. Et dans l’anse du Moulin Neuf, en empruntant le vieux chemin débarrassé d’obstacles, le randonneur songe avec gratitude à ce qu’il doit à la juste et courageuse obstination du Président Fondateur des Amis des chemins de ronde.
Certains n’ont pas hésité à présenter l’association sous un angle parfois original !

En 2007, les Amis des Chemins de ronde déplorent le décès de maître Pierre LANGLAIS.

Nous lui devons beaucoup.

En 2009, la nouvelle association des Amis des Chemins de Ronde d’Ille-et-Vilaine reprend le flambeau de l’action engagée par Maître LANGLAIS et insuffle une nouvelle vie à la protection du sentier de littoral.

Quelques documents de l’histoire de notre association

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